Bois de construction-Les bois de sciage traditionnels-Classification/

CLASSE D’ASPECT OU “CHOIX”

Il répond à des exigences esthétiques. Ce classement répond à des normes européennes .

Ne pas confondre avec la classe de résistance

Il prend en compte la présence, la taille et la répartition des singularités du bois sur les différentes faces (tels les nœuds, les flaches, les gerces et fentes, les poches de résine…), ainsi que les altérations naturelles dues aux champignons et aux insectes.

CLASSE DE DURABILITÉ NATURELLE

La durabilité naturelle d’une essence est son aptitude à résister sans l’apport d’aucun traitement à l’attaque des agents biologiques d’altération : champignons de pourriture, termites, insectes, foreurs marins.

Les experts ont mis en place une classification pour la durabilité naturelle du bois. Il existe alors 5 classes de durabilité naturelle :
  • Classe 1 : très durable (exemple : le robinier)
  • Classe 2 : durable (exemples : le châtaignier, le chêne)
  • Classe 3 : moyennement durable (exemples : le douglas, le mélèze, le noyer)
  • Classe 4 : peu durable (exemples : l’épicéa, le sapin, l’orme)
  • Classe 5 : pas durable (exemples : l’aune, le frêne, le merisier, le peuplier)
Chaque essence possède sa propre durabilité naturelle. Par défaut, lorsqu’on évoque la durabilité naturelle d’une essence, on considère le duramen (bois de cœur) et on exclut l’aubier (bois jeune) qui est naturellement moins résistant

Il est possible d’améliorer la durabilité naturelle d’une essence par adjonction d’un produit de préservation. On parle alors de durabilité conférée.

Les essences à aubier et duramen distincts (chêne, robinier, châtaignier, pins …) ont pour la plupart une durabilité naturelle du cœur. On peut utiliser ces essences, purgées de leur aubier, pour des usages nécessitant des classes d’emploi allant jusqu’à 3 ou 4 et ceci sans les traiter.

Lorsque le retrait de l’aubier n’est pas économiquement intéressant, on décide de traiter les bois. C’est le cas par exemple des pins. Le Pin est l’une des rares essences résineuses où le traitement de préservation par autoclave est parfaitement efficace. L’aubier des Pins  présente une très bonne capacité d’imprégnation.
Pour les bois où l’aubier et le duramen sont non distincts (bouleau, épicéa, sapin, hêtre…). Il faudra utiliser un traitement de préservation pour les utiliser en construction.
Le tableau ci-contre indique, pour les essences de bois les plus utilisées en France dans la construction, la classe maximum pouvant être atteinte avec ou sans traitement.
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Essences Avec traitement Sans traitement Résistance naturelle aux termites
Châtaignier _ classe 3 Moyenne
Chêne classe 4 classe 3 Nulle
douglas, mélèze, red cedar classe 3 classe 3 Nulle
Epicéa classe 3 _ Nulle
Pin sylvestre et maritime classe 5 classe 3 Nulle
Robinier (pseudo acacia) inutile classe 4 Bonne
Sapin classe 3 _ Nulle
Ipé, Doussié, Merbau, Moabi, Padouk _ classe 4 Bonne
Azobé, Iroko _ classe 3 Bonne

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Les essences de bois sont utilisables soit sans traitement (mais purgée d’aubier) si elles possèdent une durabilité naturelle suffisante face aux attaques biologiques, soit en appliquant un traitement de préservation adapté (traitement par imprégnation superficielle par autoclave, haute température, oléothermie, …).

Imprégnation superficielle Imprégnation profonde/bois autoclavé
Pour les classes d’emploi de 1 à 3a, le traitement s’effectue en surface par aspersion ou par trempage. Ces procédés permettent au produit de traitement de pénétrer dans le bois jusqu’à plusieurs millimètres par capillarité. La pénétration du produit sera fonction de l’imprégnabilité de l’essence, de l’état de surface de la pièce de bois et de la durée traitement. Lorsque le bois doit être retaillé, la solution de traitement doit être appliquée au badigeon sur les coupes.
Cette technique permet aux essences de bois dites imprégnables (et donc sensibles à l’humidité, aux insectes et aux champignons) d’obtenir les mêmes propriétés que les essences imputrescibles.
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Pour les classes d’emploi 3B et 4, les bois sont traités par autoclave, c’est-à-dire par imprégnation en partie ou en totalité de l’aubier. Le principe consiste à saturer de produit toutes les cellules du bois. Les bois traités en autoclave sont d’abord séchés pour atteindre une hygrométrie inférieure à 25%. Cette étape permet d’assurer une meilleure imprégnation du produit dans les cellules
Traitement par aspersion pour les classes d’emploi 1 et 2 Traitement par trempage pour les classes d’emploi  1, 2 et  3a Traitement par autoclave pour les classes d’emploi  3b, 4 et  5
Aspersion  (= pulvérisation) sous tunnel
Trempage court : immersion complète des pièces de bois supérieure à 3 minutes avec
une pénétration du produit par capillarité,
Le traitement en autoclave est la meilleure solution pour protéger le bois qui sera utilisé en extérieur.

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Les traitements naturels du bois
Le traitement par rétification ou THT (Traitement à haute température) Traitement par oléothermie
La rétification consiste en la pyrolyse ou cuisson du bois à une température comprise entre 200 et 250°C. Il s’agit d’un traitement en profondeur, irréversible qui conduit à la modification même de la matière. Aucune substance chimique n’est rajoutée, pour une amélioration des propriétés physiques à la clé : stabilité dimensionnelle, dureté de surface, couleur dans la masse homogène…
L’oléothermie répond aux préoccupations actuelles en termes de protection de l’environnement et de santé. Elle permet de protéger le bois durablement grâce à des procédés naturels, qui consiste à imprégner en profondeur le bois d’un mélange d’huiles végétales et d’adjuvants naturels chauffé à basse température. L’oléothermie est un procédé de thermohuilage qui s’avère idéal pour pouvoir conserver du bois en extérieur. On appelle ce bois traité de cette façon le bois thermohuilé.

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CLASSE D’IMPRÉGNATION – IMPRÉGNABILITÉ

Les bois n’ont pas tous la même capacité d’imprégnation des produits de préservation. On distingue deux catégories d’essences : les essences imprégnables, qui peuvent être imprégnées en totalité, et les essences réfractaires qui ne sont pas imprégnables soit en totalité, soit au niveau de leur aubier.

Les traitements de préservation peuvent être encadrés par la marque de qualité : CTB B+ . Cette marque atteste de la performance du processus d’imprégnation en vérifiant la conformité des différents facteurs influant sur la qualité du traitement (humidité des bois, qualité du matériel, dilution adéquate du produit de préservation …).

Les bois CTB B+ ont reçu des produits de traitement certifiés CTB P+. Ces produits sont conformes aux exigences de la directive Biocides 98/8/CE. L’utilisateur final est assuré des performances des bois en service en termes de durabilité et de respect de l’environnement et de la santé.

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Bibliographie

Consulter les fiches éditées par la FNB (Fédération Nationale de Bois)

Fiche N° 1 Fiche N° 3 Fiche N° 4
Usage des produits bois Durabilité du bois naturelle ou conférée Classe d’emploi
Fiche N° 5 Fiche N° 6 Fiche N° 7
Traitement de préservation du bois Les différents classements du bois Les propriétés des essences Françaises