Pour déterminer le type d’escalier à installer chez vous, prenez en compte les quelques points suivants :
– L’espace dont vous disposez
– Les contraintes du bâti dans un bâtiment en rénovation (il faut éviter de toucher aux poutres et autres éléments porteurs de la maison)
– La place au sol : L’escalier droit reste plus difficile à implanter, car il nécessite un reculement important. L’escalier tournant et l’escalier hélicoïdal optimisent davantage l’espace disponible.
– La trémie : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est la trémie qui détermine le positionnement et le choix de l’escalier. Vous devez donc commencer par fixer sa forme et son emplacement :
- trémie rectangulaire : escalier droit ou escalier tournant ;
- trémie ronde ou carrée : escalier hélicoïdal ;
- en respectant une hauteur libre de passage (appelée échappée) d’au minimum 190 cm.
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Le calcul d’un escalier : Les règles à respecter pour un escalier confortable
- la hauteur de marche idéale est de 18 cm (au-delà, la montée peut devenir fatigante) ;
- le giron doit être compris entre 24 et 31 cm pour un escalier principal (il peut descendre jusqu’à 15 cm pour un escalier de meunier).
- Le pas de foulée : Le pas de foulée est obtenu en appliquant la formule de Blondel. Quel que soit sa forme, un escalier confortable doit respecter une formule bien connue des architectes : 60 cm. Explication : la somme de deux hauteurs de marche (2h) et du giron (g) doit être comprise entre 60 et 65 cm. Selon l’architecte François Blondel (1618-1686), 2h + g = 63 cm est le meilleur rapport pour monter un escalier en dépensant le moins d’énergie.
- La Volée : suite ininterrompue de marches. Pour que la montée reste agréable, elle ne doit pas dépasser 18 marches. Si la hauteur à monter est importante il est souhaitable de créer un pallier de repos.
- Il est hautement souhaitable que l’échappée soit supérieure ou égale à deux mètres pour éviter les bosses. L’échappée étant la hauteur de passage nécessaire pour passer debout = hauteur comprise entre chaque marche et le plafond. L’échappée est un élément qui entre en ligne de compte dans le dimensionnement de la trémie.
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Giron Echappée
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Calculer les dimensions d’un escalier droit | Calculer les dimensions d’un escalier quart tournant | Calculer les dimensions d’un escalier hélicoïdal |
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Encombrement prévisible d’un escalier selon sa typologie
Escalier droit | Escalier quart tournant | Escalier double quart tournant | Escalier L balancé | Escalier L avec palier intermédiaire |
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L’importance du calcul d’un escalier
Il peut paraître simple de concevoir un escalier, mais c’est loin d’être le cas ! La pose d’un escalier en rénovation nécessite un grand savoir-faire, et beaucoup de calculs.
Vous devez en effet déterminer les dimensions optimales de l’escalier, et vous assurer qu’il sera parfaitement intégré à votre intérieur. Calculer un escalier nécessite de connaître :
- Les dimensions de la trémie d’escalier (à savoir l’ouverture à creuser pour poser l’escalier),
- La hauteur et la largeur de l’escalier,
- La pente de l’escalier,
- Le nombre de marches,
- La hauteur des marches.
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Les dimensions d’une trémie d’escalier
Il faut savoir que les mesures d’un escalier dépendent avant tout de la trémie d’escalier. La trémie est l’ouverture à travers laquelle passe l’escalier.
Si vous travaillez en rénovation, il se peut que vous ayez à faire la trémie d’escalier vous-même, en ouvrant le plancher du grenier (pour un escalier vers des combles aménagés), ou encore en ouvrant la dalle de béton (pour un escalier vers le sous-sol).
Calcul d’une trémie d’escalier
Il faut alors savoir que les dimensions d’une trémie d’escalier doivent être les suivantes :
- Largeur d’une trémie d’escalier : pour un escalier étroit (qui prend peu de place), une largeur de 70 cm est possible. Néanmoins, nous vous conseillons de préparer une largeur de 80 à 90 cm pour un escalier confortable et accessible.
- Longueur d’une trémie pour escalier : la longueur d’une trémie dépend de la pente de l’escalier. Plus l’escalier est raide, et plus la longueur de la trémie sera petite. La longueur de l’escalier est souvent la même que la longueur de la trémie. Pour une longueur confortable, il faut que le passage entre l’escalier et le plafond fasse au minimum 190 cm de hauteur.
La trémie se calcule dans le même temps que les dimensions d’un escalier. Il n’est donc pas possible de déterminer la mesure exacte de la trémie si vous n’avez aucune idée de la forme de l’escalier ou de ses mesures.
Quelle forme pour la trémie d’un escalier
Il faut savoir que la forme de la trémie dépend directement du type d’escalier qui vous intéresse :
- Pour un escalier droit : la trémie est rectangulaire.
- Pour un escalier quart-tournant : la trémie peut être rectangulaire, ou formée par deux rectangles perpendiculaires dans le cas d’un escalier quart-tournant milieu.
- Pour un escalier hélicoïdal : la trémie peut être ronde (ce qui est très technique à réaliser) ou carrée.
Le choix d’un modèle d’escalier dépend avant tout de l’espace disponible. L’escalier droit est le plus simple à réaliser, mais il prend le plus de place.
En rénovation, on préférera parfois l’escalier quart-tournant, qui permet d’optimiser l’espace. L’escalier hélicoïdal est quant à lui le plus pratique, mais le plus difficile à réaliser.
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Calculer la dimension d’un escalier
En second lieu, voyons comment calculer un escalier. Les dimensions d’un escalier sont assez complexes à réaliser, car il ne faut oublier aucun détail.
Tout comme lorsqu’on décide de fabriquer un meuble ou une bibliothèque sur mesure, il est impératif de travailler sur un plan à l’échelle quand on décide de concevoir un escalier.
Nous avons résumé pour vous une méthode complète de calcul d’un escalier droit :
1) Connaître la dimension d’une marche d’escalier
Au moment de créer un escalier, mieux vaut bien faire attention à la taille et à la hauteur des marches.
En mesure de dimension pour une marche d’escalier, certains repères vous permettent d’assurer le confort de votre escalier :
- Hauteur des marches : on considère qu’il faut prévoir une hauteur de 18 centimètres pour un bon confort des marches. La hauteur doit se situer entre 17 et 21 centimètres, pour ne pas rendre l’escalier difficile à monter !
- Giron d’une marche : la largeur de la marche (on parle souvent de « giron ») doit se situer entre 21 et 27 centimètres, pour un bon confort. Un giron trop étroit risque de rendre l’escalier plus difficile à monter.
N’oubliez pas que la hauteur et le giron des marches doivent rester les mêmes d’une marche à l’autre. Des marches irrégulières pourraient rendre l’escalier dangereux.
À savoir : on considère qu’un escalier ne doit pas avoir plus de 18 marches, sans quoi il peut devenir contraignant à monter.
2) Calculer le nombre de marches d’un escalier
À partir des dimensions des marches d’un escalier, vous allez pouvoir calculer le nombre de marches à prévoir pour votre escalier, et donc ses dimensions.
Voici comment calculer le nombre de marches d’un escalier :
- En premier lieu, mesurez la hauteur de montée, c’est-à-dire la hauteur entre le palier de l’escalier et l’étage à atteindre.
- Déterminez ensuite la hauteur souhaitée pour une marche.
- Divisez la hauteur de montée par la hauteur de marche, pour déterminer le nombre de marches nécessaires.
Exemple de calcul du nombre de marches d’un escalier :
Prenons pour exemple le cas d’un escalier à créer pour atteindre les combles :
- On considère que la hauteur sous-plafond de la maison est de 2,50 mètres (comme c’est très souvent le cas). L’escalier doit également passer à travers l’épaisseur du plancher du grenier, qui est de 20 cm, soit une hauteur de montée de 2,70 mètres (270 cm).
- On décide de choisir une hauteur de marche de 18 centimètres, pour un confort optimal.
- Il nous faut un nombre de marches de 270/18 = 15.
Dans notre cas, le chiffre tombe juste, et une hauteur de marche de 18 centimètres nous permet d’utiliser précisément 15 marches.
En cas de calcul qui ne tomberait pas pile, il faudrait ajuster la hauteur de chaque marche, pour tomber sur un chiffre rond en termes de marches (impossible de placer un quart ou la moitié d’une marche !)
3) Déterminer la longueur de l’escalier
Il faut comprendre que la longueur d’un escalier va dépendre du nombre de marches nécessaires, mais aussi du giron des marches (de la largeur de chaque marche). Naturellement, les dimensions d’un escalier dépendent également de l’espace disponible.
Le giron d’une marche se calcule généralement en divisant la longueur disponible pour l’escalier, par le nombre de marches. Mais il reste important de vérifier que le giron des marches est suffisant, pour assurer le confort de l’escalier.
Exemple de calcul du giron des marches d’un escalier :
Dans notre exemple précédent, nous avons besoin d’une quinzaine de marches pour atteindre une hauteur de 2,70 mètres :
- Imaginons que l’espace disponible pour la longueur de l’escalier est de 3,70 mètres (370 centimètres).
- Le giron de marche sera de 370/15 = 24,6 cm.
La largeur de chaque marche sera donc d’environ 24,6 cm.
En revanche, si la largeur disponible pour l’escalier était plus petite, et que le giron calculé avait été inférieur à 21 cm, il aurait potentiellement fallu choisir une solution plus confortable (par exemple la pose d’un escalier hélicoïdal) pour assurer un giron suffisant.
4) Vérifier le confort d’un escalier
Les spécialistes de la conception d’escaliers sur-mesure on généralement tendance à vérifier le calcul d’un escalier grâce à la loi de Blondel. Cette loi vous permet de vérifier si votre escalier sera confortable à utiliser.
La loi de Blondel stipule que la somme de 2 hauteurs de marche et d’un giron de marche doit se situer entre 60 et 64.
Dans notre exemple :
- La hauteur de marche est de 18 centimètres.
- Le giron de marche est de 24,6 centimètres.
- (18×2) +24,6 = 60,6.
Le résultat se situe bien entre 60 et 64. On en déduit donc que notre escalier est parfaitement confortable.